Oublis de médicaments, chutes à répétition, isolement grandissant… Quand l’autonomie d’un proche décline, ces signaux d’alerte deviennent difficiles à ignorer. Vous êtes des milliers en France à devoir envisager une solution adaptée pour assurer leur sécurité et leur bien-être. Mais choisir une maison de retraite est une étape complexe, souvent chargée d’émotions et de doutes. 

Parmi les 11 000 structures d’hébergement pour personnes âgées, comment être certain(e) de trouver un établissement où votre parent sera accompagné par des professionnels compétents, dans un cadre sécurisé et bienveillant ? Vous faut-il plutôt prospecter dans l’un des 7 000 EHPAD installés sur le territoire, ou vous renseigner sur les résidences séniors ? Dans cet article, nous vous guidons pour identifier les critères essentiels à évaluer, afin de vous aider à choisir une maison de retraite capable de répondre aux besoins spécifiques de votre proche tout en vous offrant la sérénité que vous méritez.

Comprendre l’état de santé et d’autonomie de la personne âgée

Avez-vous déjà tenté d’acheter un vêtement sans connaître votre taille ? Vous le savez, le résultat peut s’avérer décevant. Idem dans la sélection d’une maison de retraite. Avant de vous jeter à corps perdu dans la recherche de la structure idéale, il est important de définir précisément quels sont les besoins et les souhaits de la personne dont vous avez la charge. Cela passe par un bilan médical approfondi réalisé avec un professionnel de santé. Ce dernier vous aidera à identifier le niveau de soins requis et les spécificités liées à sa perte d’autonomie. 

Le médecin généraliste de votre parent pourra déterminer si son patient souffre d’une perte d’autonomie, et si celle-ci est suffisamment invalidante pour envisager un placement dans une maison de retraite.

Le degré d’autonomie est défini selon la grille AGGIR (Autonomie gérontologie groupes Isi-ressources), qui définit six niveaux :

GIR 5 à 6 : Une perte légère (5) ou pas de perte d’autonomie. La personne âgée est tout à fait capable de rester chez elle.

GIR 3 à 4 : La dépendance reste modérée, mais nécessite cependant une assistance pour certaines tâches quotidiennes comme la toilette, les déplacements ou la préparation des repas. Les fonctions mentales peuvent être altérées. Le senior conserve une certaine autonomie et une mobilité. 

GIR 1 à 2 : La perte d’autonomie est importante, voire très importante. À GIR 2, la personne concernée n’est plus capable de se déplacer seule, restant au lit ou sur un fauteuil. GIR 1 signifie que, de plus, ses fonctions mentales sont très dégradées.

homme en fauteuil roulant avec une béquille dans la main et femme marchant à ses cotés

Quelle maison de retraite est la plus adaptée au niveau d’autonomie de votre parent ?

Il existe plusieurs catégories d’établissements pour personnes âgées, accueillant chacun des publics différents.

Les hébergements pour personnes âgées en perte d’autonomie légère

Si votre parent est évalué GIR 5 ou GIR 6, il est tout à fait en capacité de mener une vie autonome. Son emménagement dans une structure non médicalisée adaptée aux seniors est alors la meilleure solution. Quoique proposant le même type de services, vous aurez le choix entre plusieurs options.

Les résidences autonomie

Ce sont des établissements publics ou associatifs proposant des logements à tarifs modérés. Les personnes âgées y occupent un appartement, du studio au trois pièces en général, aménagé pour leur sécurité : éclairages automatiques, barres d’appui, douche à l’italienne, etc. Il est possible de s’y installer en couple. Des espaces communs permettent aux résidents de se retrouver : salle à manger ou espace de restauration, salles d’activité, jardins… 

Les résidences services 

Elles sont le pendant des résidences autonomie proposées par le secteur marchand. Les services et aménagements y sont les mêmes. Certaines résidences services proposent un niveau de confort plus élevé.

Les villages seniors et les MARPA ou maisons d’accueil rural pour personnes âgées

Les seniors encore en autonomie (GIR 4 à GIR 6) qui souhaitent vivre en milieu rural y trouvent un accueil correspondant à leurs attentes. Ils sont logés dans des maisons individuelles dans un environnement sécurisé, proposant de nombreux services, de l’aide-ménagère à la téléassistance.

Maisons de retraite et solutions pour les personnes en perte d’autonomie plus prononcée

Les EHPAD ou établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes

Adaptés pour les personnes âgées dont le niveau d’autonomie est estimé entre GIR1 et GIR 4, les EHPAD disposent d’une équipe soignante (infirmiers, aides-soignants, médecin référent) présente en permanence. Les soins médicaux de routine, l’accompagnement de la dépendance dans les gestes du quotidien, une surveillance constante pour prévenir les accidents y sont la norme. Les résidents peuvent bénéficier d’une chambre seule ou à deux et y mener une vie sociale, grâce aux nombreuses activités proposées et aux espaces de vie communs.

Les établissements pour personnes âgées atteintes de maladies neurodégénératives

Le grand âge favorise l’émergence de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer. À partir d’un certain degré d’entrée dans ces pathologies, l’accompagnement médicalisé d’un EHPAD ne suffit pas à assurer le bien-être et la sécurité des personnes âgées. C’est pourquoi plusieurs structures ont été mises en place.

L’unité PASA, pour les patients aux troubles modérés

Le Pôle d’activités et de soins adaptés PASA est souvent aménagé au sein d’un EHPAD. Il propose un accueil de jour uniquement pour les personnes diagnostiquées Alzheimer, et dont les troubles du comportement restent modérés. Les seniors y trouvent des ateliers travaillant sur la mémoire des connaissances et des procédures (ateliers cuisine, jardinage, créatifs…), des séances de psychomotricité et un environnement sécurisé.

L’unité Alzheimer au sein de l’EHPAD, pour les personnes âgées aux troubles du comportement importants

Elles recueillent des personnes âgées atteintes de démence et présentant des risques de fugue et/ou de troubles du comportement les rendant agressives. Les patients y résident à demeure, dans une architecture et une ambiance conçues pour leur sécurité et leur bien-être. Dans la mesure du possible, ils peuvent s’y déplacer librement, sans risque de fugue. Des traitements et des activités sont dispensés dans un cadre agréable.

Les UHR, ou unités d’hébergement renforcées

Rattachées aux EHPAD, ces structures accueillent les personnes dont la prise en charge en unité Alzheimer est devenue difficile en raison de l’aggravation de leurs troubles de comportement. La présence de nombreux professionnels formés à ce public particulier, médecins, infirmiers, aide-soignants, psychologues, psychomotriciens, aides médico-psychologiques, ergothérapeutes, ainsi qu’une architecture et des équipements très sécurisés tout en restant confortables, en sont la caractéristique.

L’USLD, pour les pathologies médicales sévères ou chroniques

Les Unités de soins de longue durée s’adressent aux personnes de plus de 60 ans dont l’état de santé nécessite une surveillance médicale constante. Adossées à un établissement hospitalier, elles proposent des moyens médicaux plus importants que dans les EHPAD.

Trois conseils pour prospecter et trouver la maison de retraite adaptée à votre proche

1. Utilisez des comparateurs en ligne pour un premier tri des hébergements pour seniors

La plateforme Trouver-maison-de-retraite est particulièrement adaptée à votre recherche. Il vous suffit d’entrer la localisation souhaitée pour votre proche, et le site vous présente aussitôt une liste des hébergements disponibles. Vous pouvez consulter des informations détaillées sur chacun d’entre eux.

Cela vous permettra d’établir une sélection en fonction des critères suivants :

-La proximité géographique : optez pour une localisation permettant des visites régulières de la famille ; 

-Le type d’hébergement : résidences seniors, EHPAD, etc. ;

-Le budget : n’hésitez pas à comparer les tarifs ;

-Les aides financières: renseignez-vous auprès de la caisse nationale solidarité autonomie pour connaître les aides existantes ;

-Les services proposés : activités, restauration, espaces communs…

2. Contactez les établissements sélectionnés

Téléphonez aux maisons de retraite qui correspondent à vos critères pour prendre rendez-vous.

3. Visitez plusieurs maisons de retraite

Organiser la visite de quelques maisons de retraite correspondant à l’état de santé de votre proche. Dans la mesure du possible, faites les visites avec votre parent,

Essayez, dans chaque établissement, de visiter les espaces communs, les chambres ou appartements selon le type d’hébergement. Dans les établissements médicalisés, rencontrer des membres du personnel soignant peut aussi être utile.

Lorsque vous aurez pu visiter quelques établissements, vous serez en mesure de faire un choix éclairé. Mais surtout, avant de signer un contrat de séjour, retournez visiter la maison de retraite qui vous semble la plus pertinente avec le futur résident. Et s’il y met son veto, ne perdez pas patience. Choisir le bon établissement peut être un processus relativement long. N’hésitez pas à étendre votre champ de recherche sur notre site internet ; le temps de la réflexion est essentiel pour garantir le meilleur choix.