Il arrive à votre père ou votre mère de trouver que l’âge commence à lui peser ? De petites douleurs ici, une fatigue plus présente, quelques oublis… Rien de véritablement inquiétant. Mais de quoi vous faire réfléchir avec lui au moment où il devra peut-être quitter son domicile pour rejoindre une maison de retraite. Cette perspective n’est pas une fatalité : un peu moins de 600 000 personnes âgées sont aujourd’hui dans un EHPAD (INSEE, 2022). Vous trouverez dans cet article une liste détaillée des signes pouvant indiquer qu’une structure médicalisée offrirait un meilleur cadre de vie à votre parent. En identifiant ces indicateurs clés, vous serez mieux préparé à envisager plus sereinement cette solution qui garantira une prise en charge optimale pour vos proches.
1- Des difficultés croissantes à se laver, s’habiller, marcher
Si votre parent commence à présenter des difficultés croissantes à effectuer des tâches essentielles et quotidiennes, il est temps de consulter un médecin pour en connaître la cause. Pourquoi n’effectue-t-il pas correctement sa routine d’hygiène ? Comment se fait-il qu’il reste dans son fauteuil sans bouger ? Vous constatez aussi qu’il peine à se déplacer… Ces situations sont souvent évaluées grâce à l’échelle GIR (Groupes Iso-Ressources), utilisée pour déterminer le niveau de dépendance. La perte de motricité est une perte d’autonomie qui peut justifier à elle seule un hébergement temporaire ou permanent en maison de retraite.
2- Des chutes à répétition
Chaque année, 76 000 seniors sont hospitalisés pour une fracture du col du fémur et 9 300 personnes de 65 ans et plus décèdent des suites d’une chute (Source : Santé publique France, 2022). Tomber est une cause de mortalité importante chez les personnes âgées.
Des chutes répétées à domicile, malgré les aménagements comme des barres d’appui ou des tapis antidérapants, doivent vous alerter. Dans une résidence médicalisée, ces risques sont pris en charge grâce à une surveillance constante et à des locaux et équipements adaptés. Le placement en EHPAD peut ainsi offrir une vie meilleure et plus longue à votre mère ou votre père.
3- Une santé fragile impliquant des soins réguliers
Des maladies chroniques telles que le diabète, une insuffisance cardiaque ou la maladie de Parkinson par exemple, exigent des soins médicaux quotidiens ainsi qu’un suivi très régulier par des personnels de santé. Vient un moment où les différentes procédures mises en place pour permettre un maintien à domicile de votre parent dans la dignité deviennent très compliquées à gérer. En tant qu’aidant familial, vous n’êtes pas forcément en mesure d’assurer seul cette charge qui demande à la fois une présence et une capacité à diagnostiquer les évolutions de la maladie. Un Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) offre une surveillance médicale adaptée, permettant de gérer ces besoins complexes et permanents.
4- L’isolement social de la personne âgée
Maintenu à domicile, votre parent y trouve la tranquillité, le confort et la sérénité de se sentir chez lui, sans rupture avec sa vie passée. Toutefois, lorsque de premiers signes de perte d’autonomie et/ou d’entrée dans une maladie dégénérative se présentent, il risque fort de perdre tout lien social : l’absence de mobilité empêche de sortir librement, de rencontrer du monde, de vivre la dynamique de son quartier… Des problèmes cognitifs rendent également la communication plus difficile, et pouvant induire repli sur soi. Or, la solitude peut avoir des effets négatifs sur la santé mentale et physique des personnes âgées. Un EHPAD ou une résidence seniors propose des activités collectives et des interactions sociales pour briser cet isolement.
5- Une alimentation insuffisante ou déséquilibrée
Fréquemment, on constate que l’appétit diminue chez les personnes âgées. Or elles ont des besoins nutritionnels et caloriques tout aussi importants que les adultes en activité. Une perte d’autonomie qui empêche de faire la cuisine et les courses ou des problèmes cognitifs risquent de laisser le senior loin de l’assiette. Si votre proche refuse de manger, oublie ou ne parvient plus à préparer ses repas, cela peut entraîner des carences graves. Dans une résidence médicalisée, l’alimentation est équilibrée, et l’on veille à ce que chacun s’alimente correctement.
6- Des phases d’errance impliquant une prise en charge en hébergement sécurisé
Vous avez déjà reçu un appel d’un voisin de votre père ou votre mère vous prévenant qu’il l’avait trouvé errant dans son quartier, manifestement perdu ? Votre parent quitte son domicile sans prévenir et a du mal à retrouver son immeuble ou sa maison ? La dégénérescence cognitive peut impliquer une désorientation croissante, qui induit souvent une grande anxiété chez la personne concernée. Il existe des équipements permettant de géolocaliser les personnes souffrant de ces symptômes, et leur donnant la possibilité de vous appeler à l’aide. Cependant, cette solution ne peut être que provisoire, et nécessitera tôt ou tard un hébergement en maison de retraite pour personnes dépendantes, parfaitement sécurisé.
7- Des oublis récurrents mettant la vie du senior en danger
Les troubles liés à la maladie d’Alzheimer, à d’autres formes de dégénérescence cognitive, ou à la sénilité due à la grande vieillesse peuvent rendre une personne âgée vulnérable. Elle se met à oublier des rendez-vous, des choses à faire, etc. Ces absences peuvent devenir dangereuses : oublier d’éteindre le gaz, ne pas éteindre des appareils électriques comme des plaques chauffantes, laisser sa porte ouverte, ne plus savoir où l’on a mis des clés… Cette mise en danger de tous les instants indique la nécessité d’une prise en charge dans un établissement médicalisé : tout y est pensé dans l’intérêt des résidents.
8- Une agitation vespérale, symptôme de la maladie d’Alzheimer
En discutant avec votre parent, vous vous apercevez que son anxiété augmente en fin de journée, sans raison apparente. S’il devient confus au coucher du soleil, s’il présente des signes d’agitation inexpliqués, consultez rapidement un médecin spécialisé en gérontologie, car ce peut être le signe d’une maladie d’Alzheimer. Réalisez une évaluation de son état de santé, et des perspectives d’évolution de ses symptômes. Il pourra sans doute rester un certain temps à son domicile, mais plus la maladie progressera, plus cette option deviendra compliquée. Dans les unités Alzheimer des EHPAD, les résidents sont bien traités, dans un environnement à la fois accueillant et sécurisé.
9- Une aggravation des troubles du comportement
Si votre parent est atteint de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie comparable, tôt ou tard, il se mettra à présenter des comportements agressifs : injures, cris, mais aussi coups et gestes violents. Dans cet état, il est clair qu’un encadrement professionnel que seule une maison de retraite médicalisée peut fournir est indispensable. Les soignants y sont formés à l’accompagnement des patients souffrant de ces troubles, l’architecture des EHPAD est conçue pour offrir à la fois sécurité, rassurance et espace de liberté.
10- Un épuisement des aidants
Veiller continuellement sur votre parent, vous assurer chaque jour qu’il va bien, organiser sa vie, ses repas, ses sorties, vous occuper de sa comptabilité, de ses rendez-vous médicaux ou autres risque, à la longue, de peser considérablement sur votre vie : charge mentale, nécessité de jongler entre votre vie conjugale, sociale, parentale, professionnelle et l’accompagnement de votre mère ou de votre père… Avant de vous mettre en burn-out, admettez que la situation n’est plus tenable et qu’il est temps de confier votre parent à un établissement où il sera pris en charge.
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