5 questions que vous vous posez sur les unités Alzheimer

Votre proche est atteint de la maladie d’Alzheimer et vous vous interrogez sur les unités spécialisées au sein des EHPAD. Les unités spécialisées, telles que les unités de vie protégées (UVP) ou les unités d’hébergement renforcé (UHR), offrent des soins adaptés aux personnes présentant des troubles cognitifs sévères. Mais leur fonctionnement reste souvent flou. Dans cet article, nous répondons aux questions les plus fréquentes sur le sujet pour vous aider à mieux comprendre ces structures et à faire un choix éclairé.

1. Quels sont les critères d’admission dans une unité Alzheimer ?

​Pour que votre proche atteint de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée puisse intégrer une unité spécialisée au sein d’un EHPAD, il est nécessaire qu’il remplisse les critères suivants :

-Avoir au moins 60 ans.

-Présenter un diagnostic confirmé de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. 

-Nécessiter une aide pour les actes de la vie quotidienne, tels que se lever, prendre les repas ou se laver.

-Avoir des troubles du comportement nécessitant une surveillance médicale continue.

​L’admission en unité protégée Alzheimer est généralement motivée par l’un des trois facteurs suivants :​

–Risque d’évasion : préoccupation concernant la possibilité que la personne quitte l’établissement sans supervision.​

–Troubles du comportement : présence de comportements tels que l’agressivité, la déambulation, les cris ou l’agitation.​

–Préservation des capacités : volonté de maintenir les fonctions motrices ou intellectuelles actuelles grâce à des activités stimulantes.​

2. Qui décide de l’admission en unité de vie protégée pour Alzheimer ?

L’admission en unité de vie protégée (UVP) pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer est principalement décidée par le médecin coordonnateur de l’EHPAD concerné. Ce professionnel évalue les besoins spécifiques du patient, son état de santé général et détermine si l’UVP est le cadre le plus adapté à sa prise en charge. 

Cependant, si votre proche est toujours en capacité de prendre des décisions malgré sa maladie, son avis doit être considéré dans le processus d’admission. En revanche, s’il n’est plus en mesure de donner son consentement en raison de l’évolution de la maladie (ou s’il s’agit d’une urgence), des mesures de protection légales, telles que la tutelle, peuvent être mises en place pour représenter ses intérêts.

3. Quelles démarches administratives sont nécessaires pour intégrer une unité Alzheimer ?

Lorsque la décision est prise d’intégrer une unité spécialisée pour la maladie d’Alzheimer, vous devrez entreprendre plusieurs démarches administratives pour assurer l’admission de votre proche. Voici les étapes à suivre :​

1. Récupérez le dossier : ​la plupart des établissements utilisent un dossier national unique de demande d’admission en EHPAD. Le dossier de demande d’admission comporte un volet administratif et un volet médical. Il est disponible en ligne.

2. Joignez les documents requis : photocopie de la carte d’identité ou du passeport, livret de famille, carte de séjour pour les résidents étrangers, attestation de la carte vitale ou de la CMU, justificatifs de revenus et de pensions de retraite, dernier avis d’imposition ou de non-imposition, notification des droits à l’aide sociale ou à l’APA, le cas échéant.

3. Envoyez le dossier : assurez-vous qu’il soit complet avant envoi. Vous pouvez soumettre votre dossier en ligne à plusieurs établissements ou bien par courrier. Une fois reçu, l’établissement inscrira la personne sur liste d’attente et vous contactera dès qu’une place se libère.

4. Obtenir un entretien avec l’équipe au sein de l’EHPAD : à l’admission, un entretien avec l’équipe soignante permettra de recueillir des informations sur l’état de santé, les traitements en cours et les besoins spécifiques de votre proche atteint de la maladie d’Alzheimer. Veillez à fournir tous les documents médicaux pertinents pour faciliter cette évaluation.

5. Signer le contrat de séjour : avant l’entrée effective, un contrat de séjour sera établi, détaillant les droits et obligations de l’établissement et du résident, les tarifs appliqués et les services inclus. Ce contrat doit être signé préalablement à l’admission.

Nous vous recommandons de contacter directement les EHPAD qui vous intéressent pour obtenir des informations précises sur leurs procédures d’admission et les documents requis.

4. Comment un médecin évalue-t-il la nécessité d’une admission en unité Alzheimer ?

Un médecin évalue la nécessité d’une entrée en EHPAD unité Alzheimer en réalisant :

–Un diagnostic médical : un diagnostic confirmé de la maladie d’Alzheimer ou d’une pathologie apparentée est requis.​

–Une évaluation du niveau de dépendance : le médecin évalue la perte d’autonomie de la personne âgée, notamment via la grille AGGIR. Cette méthode permet de déterminer le degré de dépendance du patient et de le classer dans une catégorie entre GIR 1 (perte d’autonomie la plus importante) et GIR 6 (seniors autonomes).

–Une analyse des troubles du comportement : la présence de troubles comportementaux significatifs, tels que l’agitation, l’agressivité ou la déambulation, est également prise en compte.

LIRE AUSSI : Les UVP en EHPAD sont-elles adaptées aux besoins des malades Alzheimer ?

5. Une personne Alzheimer à un stade précoce peut-elle être admise en unité spécialisée ?

En règle générale, il faut avoir au moins 60 ans pour entrer en EHPAD. Cependant, bien que les cas avérés d’Alzheimer précoce avant 40 ans demeurent très rares, des dérogations peuvent être accordées pour accueillir des patients plus jeunes présentant des maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer. Lorsque la maladie est encore peu développée, des interventions à domicile par des équipes spécialisées Alzheimer (ESA) sont souvent privilégiées.

Les différents types d’unités : UVP, UHR et PASA

Il faut savoir qu’il existe différents types d’unités au sein des Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) atteints de maladie d’Alzheimer. 

Note : les capacités d’accueil peuvent varier selon les établissements.

💡Bon à savoir : les unités d’hébergement renforcées (UHR) dédiées aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer disposent d’un taux d’encadrement particulièrement élevé. Selon une enquête nationale, ces unités emploient en moyenne 11,4 équivalents temps plein (ETP), dont 9,3 ETP sont spécifiquement affectés à l’UHR. Cette organisation vise à assurer une prise en charge adaptée aux besoins spécifiques des résidents.​ 

Si votre proche est atteint de la maladie d’Alzheimer et que le maintien à domicile n’est plus possible, choisir un placement dans l’une de ces unités peut être bénéfique. Ces structures offrent un environnement sécurisé, des soins adaptés et des activités stimulantes, contribuant ainsi à améliorer la qualité de vie des patients Alzheimer.