Organiser la vie du malade d’Alzheimer
Au fur et à mesure de la progression de la maladie, vous observerez que votre proche ne peut plus assumer les tâches du quotidien correctement. Mettre en marche le lave-linge, préparer un repas sont autant d’actions simples qui deviennent une épreuve pour lui. Il est temps de mettre en place les aides adéquates.
La vie urbaine permet rarement d’être présent chaque jour au domicile de son proche. Par conséquent, n’hésitez pas à contacter la mairie pour une demande d’APA. Et surtout, pensez à l’avenir !
La maladie d’Alzheimer est évolutive, les symptômes s’aggraveront fatalement au fil du temps et la présence d’auxiliaires de vie quelques heures par jour ne met pas le malade d’Alzheimer à l’abri de la solitude et des dangers du domicile. Gardez à l’esprit qu’il existe des maisons de retraite adaptées aux soins des malades d’Alzheimer, pour un accueil de jour ou un hébergement permanent.
Les dangers du quotidien
Les personnes âgées sont les principales victimes des accidents domestiques. Si la perte de mobilité explique une partie de ces accidents, la maladie d’Alzheimer est également responsable ! Il faut donc surveiller de très près votre proche.
N’hésitez pas à couper le gaz et à retirer tous les objets potentiellement dangereux de son environnement dès que vous constatez des problèmes d’oubli et de désorientation.
La maladie d’Alzheimer altère par ailleurs le jugement, nécessaire à une conduite sûre. Il faudra donc envisager de lui faire abandonner son véhicule, c’est une menace pour lui-même et pour les autres. Cette décision est difficile à prendre surtout s’il vit isolé des commerces et du centre-ville. Vous rencontrerez sans doute une opposition de la part de votre proche. Il verra sûrement ces mesures préventives comme infantilisantes, mais c’est parfois la seule solution !
Le rôle de la famille auprès du malade d’Alzheimer
Votre parent remarque sans doute que sa mémoire est parfois défaillante, et que »quelque chose » a changé chez lui… Faire face à cette réalité est difficile. C’est pourquoi beaucoup de malades d’Alzheimer sombrent dans la dépression, tout en essayant de dissimuler leurs symptômes, même à vous, leurs proches parents.
Pour les mêmes raisons, le malade refusera de consulter un médecin et de se faire soigner. Les enfants et petits-enfants doivent alors trouver un moment dans leur emploi du temps chargé de contraintes professionnelles et familiales, pour entourer leur aîné. Le soutien et l’affection sont essentiels pour l’aider à traverser cette épreuve.
C’est également l’occasion de faire table rase d’anciennes querelles familiales, car aujourd’hui il est en détresse.
Un dialogue apaisé donne souvent de bons résultats. Mais si la communication demeure difficile, demandez l’aide d’une tierce personne. Un ami, un médecin trouvera peut-être les mots pour le convaincre de se soigner.
Bon à savoir : des associations de soutien et d’information aux familles touchées par Alzheimer existent ! La plus connue, France Alzheimer, possède des antennes partout en France.
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